Dans un précédent article, nous avons vu qu’il s’agit d’un ensemble de réactions physiologiques normales de l’organisme pour retrouver l’équilibre face à une situation de danger potentiel. On hérite de ce mécanisme qui a permis à nos ancêtres chasseurs cueilleurs de survivre.
Souvenez-vous de Cro-magnonne qui face au tigre à dents de sabre se prépare pour la fuite ou le combat (elle en a vu d’autres, elle se fera une nouvelle tenue avec la peau de la bête, mais tout de même… Un peu de stress ici est tout à fait normal !)
Pour comprendre ce qu’est le stress chronique, observons les 3 phases par lesquelles l’organisme passe lorsqu’il fait face à une situation stressante.
Les 3 phases du stress
La phase d'alarme
- Tout est fait pour s’assurer que les muscles soient bien oxygénés pour fuir ou combattre ; nos sens sont en alerte pour réagir de manière adaptée.
- La pression artérielle augmente, la fréquence cardiaque aussi et les pupilles se dilatent pour augmenter la précision et le champ de la vision.
La phase de résistance
- Si au bout de 10 minutes, on est toujours face à l’agent stressant, alors le corps s’adapte pour fournir au cerveau et aux muscles l’énergie nécessaire pour continuer de répondre à l’agression.
- Nos réserves de sucre sont mobilisées et la glycémie (taux de sucre dans le sang) augmente.
La phase d’épuisement
- Et si ça dure encore et encore… Alors l’organisme craque. Trop, c’est trop.
- La dépense énergétique est trop importante, l’organisme s’épuise.
Et au bout du compte… les réserves finissent par être totalement brûlées, c’est ce qu’on appelle le burn-out (nous y reviendrons dans un article futur).
Le stress chronique
Il est associé à une prolongation de cette dernière phase d’épuisement avec des manifestations physiologiques, cognitives et comportementales pas franchement sympas… Il n’est pas normal et doit être pris au sérieux.
Le stress est un système de régulation qui est censé être court dans la durée.
Lorsque la situation stressante s’étend dans la durée ou bien est répétée, l’organisme entre en état de stress chronique avec son lot d’effets délétères.
Pour plus d’informations, consultez l’article sur les manifestations du stress chonique [insérer le lien hypertexte qui renvoie vers l’article].
Si vous vous sentez concerné·e par cette situation, faites-en part à votre médecin.
